Un pourcentage extrêmement élevé d’enfants dans le monde est exposé au stress dès les premiers mois de leur vie.
Le stress peut être subdivisé en différentes catégories : stress positif, stress tolérable et stress toxique.
Le stress positif se caractérise par de brèves augmentations du rythme cardiaque et des niveaux d’hormones. Le premier jour d’école ou le premier récital de piano sont des exemples de stress positif.
Le stress tolérable active les systèmes d’alerte du corps à un degré plus élevé. Parmi les exemples de stress tolérable, citons un accident de voiture effrayant ou une admission à l’hôpital.
Si l’activation est limitée dans le temps et amortie par des relations avec des adultes qui aident l’enfant à s’adapter, le cerveau et d’autres organes se remettent de ce qui aurait pu être des effets néfastes.
En ce qui concerne le stress toxique, il survient lorsqu’un enfant est confronté à une adversité forte, fréquente et/ou prolongée qui entraîne des modifications de son état de base et de sa mémoire.
Sachant que le cerveau de notre enfant est extrêmement malléable, les impacts d’un stress toxique qu’ils peuvent subir méritent d’être connus.
Vous verrez dans cet article 4 effets néfastes de ce stress toxique sur votre enfant et sa mémoire.
1- Le stress chronique endommage l’hippocampe de l’enfant
Lors d’un stress chronique, le cerveau est constamment baigné de corticostéroïdes, il endommage alors l’hippocampe, inhibant sa capacité à former des souvenirs.
En outre, lorsqu’un enfant est stressé, le cerveau inhibe le cortex préfrontal afin de permettre à la réaction de lutte, de fuite ou de crispation de se déclencher.
Le cortex préfrontal est responsable de la récupération des souvenirs, ce qui explique pourquoi nous avons un trou de mémoire lors d’un test stressant.
L’hippocampe des enfants souffrant de stress post-traumatique rétrécit inéluctablement.
Il s’agit d’une structure cérébrale qui aide à stocker et à trier la mémoire et les émotions.
L’hippocampe atrophié peut rendre les enfants « moins aptes à gérer le stress et augmenter l’anxiété. »
2- Un impact sur la mémoire spatiale
Grâce à un financement des National Institutes of Health, des chercheurs scientifiques ont interrogé 61 enfants âgés de 9 à 14 ans sur les événements stressants survenus au cours de leur vie.
Ils ont également utilisé l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour scanner le cerveau de chaque participant et ont constaté que le cingulaire antérieur, qui se trouve dans le cortex préfrontal, prenait moins de place chez les enfants très stressés.
On pense même que le cortex cingulaire antérieur joue un rôle dans toute une série de tâches émotionnelles et cognitives, notamment dans ce qu’on appelle la mémoire de travail spatiale, ou le poste de travail en quelque sorte, où les informations spatiales peuvent être traitées et consultées rapidement.
3- Une diminution de la matière grise et de la matière blanche
Dans cette expérience, les chercheurs ont également examiné les différences dans les quantités de matière grise et de matière blanche dans le cerveau, et ont constaté que les deux types de tissu présentaient des volumes plus faibles dans le groupe trop stressé par rapport au groupe non stressé.
La matière blanche comprend les longs appendices filiformes de certains neurones qui transmettent les signaux électriques utilisés par les cellules du cerveau pour communiquer ; la matière grise est constituée des corps cellulaires qui utilisent essentiellement les informations partagées par la matière blanche pour « faire le calcul ».
4- Augmentation significative du niveau de cortisol
Une étude réalisée par le centre médical de l’université de Stanford et rapportée par la BBC News Online affirme que les enfants stressés avaient des niveaux plus élevés de cortisol, une hormone du stress.
Selon Sue Gerdhardt, psychothérapeute psychanalytique britannique et auteur de Why Love Matters : How Affection Shapes a Baby’s Brain :
« Dans des situations normales, la production de cortisol n’est pas nocive, mais si un enfant est laissé sans confort pendant trop longtemps ou exposé de manière excessive à une situation stressante, son taux de cortisol va monter en flèche. Ce phénomène est lié à la dépression et à l’anxiété, et, alternativement, à la violence et à l’agressivité. »
Si le cortisol est présent chez l’enfant à des niveaux élevés, il tue les cellules du cerveau et entrave le développement intellectuel de l’enfant.
Il interfère avec la capacité du cerveau à former la mémoire en inhibant l’utilisation du sucre sanguin par l’hippocampe.
Il empêche également les neurotransmetteurs d’établir les connexions appropriées dans le cerveau, ce qui rend l’enfant incapable de se concentrer et d’apprendre.
D’autres études ont montré que les enfants qui sont stressés au cours de leurs trois premières années ont tendance à être sensibles au stress.
Leurs cerveaux sont câblés pour réagir de manière excessive aux situations stressantes et ils deviennent hyperactifs, anxieux, impulsifs et souvent névrosés.
Lors de nos ateliers de lecture rapide, nous enseignons la lecture rapide pour permettre à votre enfant de gérer et de diminuer son stress.
Une étude réalisée en 2009 par l’université du Sussex a d’ailleurs révélé que la lecture rapide pouvait réduire le stress jusqu’à 68 %.
Elle fonctionne mieux et plus rapidement que d’autres méthodes de relaxation, comme écouter de la musique ou boire une tasse de thé chaud !