Nombreux sont les parents qui me questionnent quant à la compatibilité entre la dyslexie et les techniques de lecture rapide.
Dans cet article, je reviens sur ce dit « trouble » et sur les capacités ou non d’un enfant diagnostiqué dyslexique à se former à cette discipline.
Tout savoir sur la dyslexie
Thomas Edison, Albert Enstein, Léonard de Vinci… tous ces grands noms de la science et de la culture ont une chose en commun : ils ont été diagnostiqués comme étant dyslexiques. Un trouble assez rare, qui toucherait 6 à 8 % des Français, notamment les enfants (filles et garçons).
Qu’est-ce que la dyslexie ?
La dyslexie est une pathologie qui se manifeste par un trouble de l’apprentissage de l’orthographe et de la lecture chez les enfants. Son origine reste encore un mystère. En effet, elle n’a pas d’origine psychiatrique.
Selon les hypothèses les plus plausibles, la dyslexie serait due à une pathologie bénigne dans l’apparence, mais qui affecte le développement cérébral au cours de la grossesse. Elle se présente sous trois grandes formes : la dyslexie phonologique, la dyslexie de surface et la dyslexie mixte.
La dyslexie phonologique est la plus populaire. Elle se manifeste entre autres par des difficultés chez l’enfant à épeler des mots inconnus et à apprendre les tables de multiplication. Ces difficultés concernent également l’identification des lettres et leur décomposition.
Pour ce qui est de la dyslexie de surface ou lexicale, elle entraîne chez l’enfant des difficultés à reconnaître les mots visuellement. Elle provoque aussi chez lui des ennuis à voir les mots écrits dans sa tête ou encore à les épeler.
Quant à la dyslexie mixte, elle, provoque chez l’enfant atteint des difficultés liées à l’apprentissage des tables de multiplication.
La dyslexie, des diagnostics souvent erronés ?
Plus de 80% des prétendus dyslexiques qu’il m’a été donné de connaître ne l’étaient pas – Tony Buzan
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les personnes peuvent être faussement diagnostiquées comme étant dyslexiques. Tout d’abord, il est important de noter que la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture qui est souvent confondu avec d’autres troubles de l’apprentissage ou du développement. Parfois, les personnes peuvent avoir du mal à lire en raison de problèmes de vision ou de difficultés de mémorisation et de compréhension, mais cela ne signifie pas qu’elles sont dyslexiques.
En outre, il y a souvent une pression pour que les enfants réussissent à l’école et pour que les parents obtiennent un diagnostic précis pour leur enfant. Cela peut entraîner des diagnostics erronés, car les professionnels de la santé peuvent être influencés par cette pression et peuvent manquer d’autres éléments de preuve qui indiqueraient un autre trouble de l’apprentissage.
Enfin, il est important de noter que la dyslexie peut être difficile à diagnostiquer, car elle peut varier considérablement d’une personne à l’autre en termes de gravité et de symptômes. Cela peut rendre difficile l’identification précise de la dyslexie chez certaines personnes.
Dans son livre sur la lecture rapide, Tony Buzan, fondateur de la Mind Sports Organisation, et concepteur du mind mapping, explique qu’il est courant de rencontrer des personnes diagnostiquées dyslexiques qui ne l’étaient pas en réalité, et qui s’avéraient devenir d’excellents lecteurs rapides avec un bon entrainement et de la régularité.
La lecture rapide convient-elle aux enfants dyslexiques ?
Diagnostiqués dyslexiques à tord ou à raison, les exercices de lecture rapide conviennent à tous les profils, et les résultats sont souvent époustouflants.
Dans mon parcours de formatrice, j’ai régulièrement rencontré des enfants dyslexiques qui obtenaient d’excellents résultats aussi bien en augmentant leur vitesse de lecture qu’en améliorant leur compréhension de texte.
Les enfants souffrant de dyslexie se montrent naturellement doués en tant que lecteurs. La raison ? Contrairement à la plupart des autres adolescents, ils ont le cerveau droit dominant.
C’est ce côté du cerveau qui régit l’art, la musique, l’intuition, l’imagination ainsi que la visualisation propice à la lecture rapide.
D’ailleurs, grâce à la lecture rapide, les dyslexiques apprennent à se contrôler et à se concentrer. Mieux, elle leur permet de se structurer mentalement et de réaliser des prouesses incroyables.
